Simone

De la théorie de l'épi : propos inverses et énergies réciproques Le terme « épi » fait avant tout référence à une particularité botanique de floraison par exemple chez les graminées. Les fleurs, puis les graines s'implantent le long de l'axe vertical que constitue la tige, de manière simple ou alternée. Le but de la tige étant de demeurer le référent vertical, tandis que les fleurs se répartissent sur sa hauteur. La difficulté étant de savoir garder un certain équilibre pour ne pas toucher terre, céder sous le poids mal répartis de fleurs ou graines qui auraient eu la mauvaise idée de former une communauté idéologique basée sur une répartition autour d'un axe horizontal invisible. Si la tige accepte de ployer sous le vent c'est dans le seul dessein de libérer quelques graines au passage. Par analogie, le langage a fait glisser le terme botanique vers celui esthétique de l'épi de cheveux ou politique si l'on voit en l'épi une sorte de libre penseur. A ce dernier, titre il est possible de citer en exemple l'image que nous nous faisons du rebelle, artiste ou philosophe qui ne sauraient manquer d'anti-conventionnalisme quand à leur coiffe ! Il apparaît donc que l'épi est ce qui se dresse, sur la tête ou dans les champs en dépit des énergies à l'entours, il a fini par savoir jouer des forces contraires afin d'équilibrer son axe et danser avec le vent. L'épi sait accepter chaque chose avec son opposé. Il ne sert à rien de couper l'épi, il repousse. La philosophie de l'épi ? Le laisser-faire, les énergies opposées sauront s'équilibrer d'elle-même autour de l'axe central… mais il ne faudrait qu'un petit malin décide de retirer l'axe !

Le Bon dieu a du décider qu'il ne fallait pas que je m'ennuie, et que ma vie serait pleine de risques et d'aventures nouvelles chaque jour! Comme prévu, ce matin je me rends à Hérouville pour mon contrôle technique. Comme prévu je dois faire une contre visite. La liste des problèmes de Titine est interminable, mais je dois avoir un ticket avec le garagiste, les points obligatoires se résument à un problème de feux et de pollution. Il me prévient quand même qu'il a eu un souci de démarrage. Je me dis que ce n'est pas bien nouveau mais que je n'ai rien remarqué de particulier ce matin. Je repars donc delestée de 62€ et l'assurance de revoir mon cher garagiste d'ici 2 mois. Arrivée au rond point de Castorama, ce qui doit représenter au moins 300m, je cale. Un gros camion s'impatiente derrière, et fait les gros yeux à ma pauvre Titine, qui de peur, a un sursaut d'énergie et redémarre, fait le tour du rond point, et re-cale à la sortie du rond point. C'est là que commence la longue-longue-longue traversée qui va du rond point au Picard-Surgelés de l'avenue Clémenceau, avançant de centimètres en centimètres à travers les claxonnes exaspérés des gens pressés, qui sans doute devaient penser que j'allais aussi lentement de manière volontaire, par choix, juste pour les emmerder. Arrivée au carrefour de Picard, je pense pouvoir me mettre sur le côté, mais non! dernier souffle de Titine qui refuse de faire un tour de roue de plus et moi je reste au milieu du carrefour. C'est le moment d'agir, trouver une solution, sortir alpaguer le passant, ou téléphoner à ce pauvre François qui a la bonne idée de travailler à 200m du-dit carrefour. Mais comme je le disais en introduction la vie est pleine de surprises.... Une ombre s'approche de ma vitre... c'est une femme qui me regarde... je la reconnais... Christine! sa voiture est coincée derrière moi depuis 10 minutes! Elle m'aide à pousser Titine, et comme la solidarité appelle la solidarité, un papi et un monsieur rejoignent l'équipé et poussent aussi. Le monsieur ouvre le capo et dis "mmm ça dois être les bougies". Christine dit " mmm, j' my connais en super 5, si tu veux je te change les bougies après le boulot" Moi, je dis " ok!" Pour rajouter au drôle de hasard ou au fait que Caen est un village : le monsieur se trouve être le voisin de Christine... Le soir, Christine dans son élan de don mécanique, me rejoins au chevet de Titine qui devrait bientôt recevoir l'extrême onction. Nous tentons un dernier batterie-à-batterie, pleines d'espoirs.... et là... nous déchargeons la pauvre Yaris! Nous sommes donc devant Picard qui a fermé ses portes et nos 2 voitures HS! Ce matin, je n'ai pas trouvé de métier, mais je ne m'ennuie pas, j'ai une histoire à rajouter dans le recueil des Aventures de Titine. Une question reste en suspens : pourquoi ça m'arrive toujours quand je suis seule et à 500m de chez moi?! Alors la moral de l'histoire? Le problème et la solution sont à la fois inévitables et indissociables... autre exemple de la théorie de l'épi... à méditer...

Je n'étais pas sur TF1. En fait , je n'ai pas vérifié mais puisque je ne l'ai pas vu, je n'y étais pas. Hier soir, j'étais au vernissage d'une jeune artiste qui monte, comme on dit. Beaucoup de perles et de paillettes. Il faut que ça brille, que ça clinque, mais lorsque le lustre n'est pas en cristal, on danse au bal des robes de nylon. C'est la mascarade des imitateurs. La beauté, comme un femme de papier glacé, maquilée et habillée pour les flash, fantasme et icône moderne dont si souvent on rencontre dans la rue l'imitation pauvre, portant autour du cou les noms d'oiseaux qu'on lui donne. Est-ce que l'art contemporain n'est qu'un podium de défilés de mode(s)?

Est-ce que ça sert à raconter ce qui se passe? Aujourd'hui je suis allée déposer ma déclaration d'impôt. Après une demi-heure de bouchon à l'entrée de l'hôtel des impôts, je vois que la cause en est une grève des employés du dit hôtel. Une dizaine d'hommes en casques et boucliers arrivent. Ils sont au moins aussi nombreux que les grévistes. Une camérawoman filme la scène. Ce soir je serai peut-être sur TF1.

À quoi ça sert un blog ?